À toutes et à tous, une bonne rentrée avec un mois de retard et j’espère que votre retour à l’école ou au travail s’est bien passé.
Bon. J’ai ENFIN regardé la série Cyberpunk: Edgerunners ce week-end et il fallait absolument que j’en parle.
Sorti le 13 septembre sur Netflix, l’anime est réalisé par le studio Trigger et est inspiré du jeu Cyberpunk 2077 développé par le studio polonais de CD Projekt (The Witcher) et distribué par Bandai Namco.
Cette dystopie partage l'histoire d’un enfant des rues essayant de survivre dans une ville futuriste obsédée par la technologie et les modifications corporelles. Ayant tout à perdre, il choisit de rester en vie en devenant un edgerunner ou plutôt un hors-la-loi mercenaire également connu comme un cyberpunk.
Avec une histoire très proche de l’intrigue du jeu, accompagné d’un OST dirigé par Akira Yamaoka, connu pour avoir composé les OST des jeux Silent Hill, ces quelques dix épisodes ont tout pour plaire aux fans de la licence. Et c’est effectivement le succès.
L'intérêt pour le jeu Cyberpunk 2077 a grimpé après la sortie de l'anime, avec plus de joueurs simultanés sur Steam que le mois suivant la sortie du jeu. Il devient finalement "le jeu solo le plus joué sur Steam". Ses ventes ont augmenté après la diffusion de la série, devenant le "jeu le plus vendu sur PC" pendant la dernière semaine de septembre 2022. Le créateur du jeu lui-même, Mike Pondsmith, fait l'éloge de la série en partageant : "C'est comme si je voyais mon cerveau dans un anime sur grand écran". Hideo Kojima, créateur de la licence Metal Gear et de Death Stranding, lui même complimentera fortement la série.
Si vous ne l’avez toujours pas regardée, voici de quoi vous mettre l’eau à la bouche.
J’ai, personnellement, adoré Edgerunners malgré le fait que je n’ai jamais joué au jeu Cyberpunk 2077. J’ai surtout été hypée par l’animation du studio Trigger que j’ai découvert dans mon adolescence avec Panty and Stocking with Garterbelt et dont j’ai adoré le long-métrage Promare (que j’ai déjà mentionné dans le passé). Je me suis donc penchée sur les différents travaux du studio d’animation et, aujourd’hui, je vais vous partager mes nouvelles et anciennes connaissances sur le sujet.
Les origines
Le Studio Trigger Inc. a vu le jour le 22 août 2011 et fut fondé par Hiroyuki Imaishi en collaboration avec Masahiko Ōtsuka. Mais nous allons nous focaliser davantage sur Hiroyuki Imaishi.
Il commence sa carrière en 1996 au sein du studio Gainax en tant qu’animateur clé sur quelques épisodes de Neon Genesis Evangelion, Speed Racer ou encore la première version animée de Shaman King, pour ne citer que les plus connus.
Fan de mecha, ce n’est qu’en 2007 qu’il réalisera son premier projet : le très célèbre Gurren Lugann qui lui vaudra de nombreux prix dont, en 2008, le prix de la "Meilleure production télévisée" lors de la 7e édition des Tokyo Anime Awards qui s'est tenue au Salon international de l'animation de Tokyo.
Synopsis : Simon & Kamina vivent à Jehaa, un village reclus et isolé sous terre. Leur destin est amené à changer lorsque Simon découvre une étrange clé lors d'une fouille et qu'un mystérieux "monstre mécanique" fait son apparition dans le village. Existe-t-il encore de la vie sur la surface ? D'où viennent ces monstres mécaniques ? Que deviennent les autres humains ?
L’anime est un véritable succès avec de nombreuses critiques le catégorisant dans les meilleurs animes de tous les temps.
Cela ouvrira de nouvelles portes à Hiroyuki Imaishi puisque deux films de la licence sortiront en 2008 et 2009 tout deux réalisés par lui-même. Un one-shot verra également le jour en 2008 et sera édité chez Kodakawa au Japon, Glénat chez nous. Enfin, Konami développera aussi un jeu sur Nintendo DS en 2007.
Aujourd'hui considéré comme un pilier de l'animation japonaise, il aura influencé de nombreuses oeuvres audiovisuelles et vidéoludique avec des références plus au moins subtiles comme dans le jeu League of Legends par exemple ou Kirby: Planet Robobot. L'anime Wakfu lui rendra hommage plusieurs fois, ainsi que les dessins-animés Transformers.
Sur un fond de Purgatoire et avec un ton plutôt parodique et osé il réalise en 2010 le très cartoonesque et humoristique Panty and Stocking with Garterbelt avec un style d’animation changeant selon les références proposées au fil des treize épisodes.
Synopsis : Deux anges déchues, Panty et sa sœur cadette Stocking, ont pour mission d'exterminer les « fantômes », ces âmes humaines qui n'ont pas réussi à trouver le repos et qui troublent la ville de Daten City. Sous la tutelle du pasteur Garterbelt, elles doivent récolter les « écus de Paradis » qui leur permettront de retourner au Ciel et de retrouver ainsi leur rang. Ces jeunes filles auront grandement besoin de leurs pouvoirs ; sous l'influence de ceux-ci, leurs sous-vêtements se révèlent être des armes pour le moins dangereuses. Cependant, leurs actions contribuent plus à détruire la ville qu'à la sauver…
Pour ce qui est de l'OST, le registre est très électro et nous retrouvons Taku Takahashi du groupe de hip-hop japonais M-Flo et le célèbre DJ Teddyloid aux commandes. Crunchyroll le classera dans son Top 100 des meilleurs animes de 2010.
Bien que la fin de la première et unique saison laissait sous-entendre une possible suite, Hiroyuki Imaishi quitte le studio Gainax pour fonder le studio Trigger.
Les débuts du studio Trigger
Le premier projet du nouveau studio ne verra le jour que deux ans plus tard, en 2013 avec l’anime Kill la Kill, mêlant action, comédie, drame, magical girl et fantaisie. Ce projet signe la deuxième collaboration entre Hiroyuki Imaishi et Kazuki Nakashima, scénariste de Gurren Lagann et plus tard de Promare.
Synopsis : L'académie Honnōji, un lycée dans lequel règne la peur et la terreur. Celui ci est gouverné par le redoutable conseil des élèves, qui ont la particularité d'utiliser des uniformes Goku. Ces derniers leurs permettent d'être plus fort que n'importe qui, et d'écraser quiconque se dresse sur leur route. Ryūko Matoi est une fille qui transporte avec elle une moitié de ciseaux géant, et recherche le possesseur de l'autre moitié qui s'avère être l'assassin de son père. Dans le but de trouver le meurtrier, Ryūko rentre dans l'académie Honnōji pour y défier Satsuki Kiryūin, la présidente du conseil des élèves...
L'anime recevra de nombreuses critiques positives pour son concept à la limite du shonen avec une absurdité exagérée sur fond de magical girls. L'animation des combats et des mouvements des personnages sont également saluées. En somme, l'anime Kill la Kill a remporté plusieurs prix lors de la 4e édition des Newtype Anime Awards, dont celui du meilleur design de personnage, du meilleur scénario, de la meilleure bande-son et de la meilleure image.
Pour ce qui est de la bande-son, nous retrouvons cette fois-ci Hiroyuki Sawano sur la composition musicale. Celui qui gagnera en popularité la même année en composant l'OST de la première saison, et des saisons qui suivront, de L'Attaque des Titans.
Comme pour Gurren Lagann, un manga en trois volumes paraîtra, édité par Kurokawa au Japon et Kana chez nous. Puis, un jeu vidéo nommé Kill la Kill the Game: IF, qui sort en 2019 sur Nintendo Switch, PS4 et sur PC. L'intrigue prend place durant les évènements de l'épisode 3 et qui suivra le reste des évènements de l'anime avec, néanmoins, quelques changements.
S’en suivront, pour le studio, d’autres projets comme Little Witch Academia (court-métrages puis anime), Kiznaiver, Darling in the Franxx avec le studio CloverWorks ou encore BNA: Brand New Animal, qui marque leur première collaboration avec Netflix.
Long-métrages et ONA (original net animation)
En 2019, le studio réalise son premier long-métrage : Promare. Bien que Hiroyuki Imaishi soit le réalisateur, le film est co-produit par trois studios d’animation différents : Trigger, XFlag (Monster Strike) et Sanzigen (BLACK★ROCK SHOOTER, Bang Dream!) et est distribué par Toho Animation.
Synopsis : Une énorme tempête de feu a dévasté la moitié des villes du monde, affaiblissant les hommes et donnant naissance à des mutants capables de manier le feu, les Burnish. 30 ans plus tard, un groupe de mutants terroristes, appelés les Mad Burnish, menacent de détruire de nouveau la Terre. Le seul rempart de l'humanité ? La Burning Rescue, une équipe de pompiers d'un nouveau genre qui vont entrer en collision avec les Mad Burnish. Le film suit Galo, la nouvelle recrue d'une équipe de sapeurs-pompiers qui utilise des mechas (Matoi-Tech), lors de ses missions.
C'est encore le succès pour Hiroyuki Imaishi avec une sélection parmi les dix meilleurs films lors du Festival international du film d'animation d'Annecy (France) en 2019, une nomination pour le meilleur film d'animation aux 47e Annie Awards (États-Unis) et deux récompenses en 2020 parmi le Bucheon International Animation Film Festival (Corée du Sud) et le Newtype Anime Awards (Japon).
L'entièreté de la bande-son est composée par Hiroyuki Sawano et les deux musiques principales du film sont interprétées par le membre restant du duo de rock japonais Superfly (Ao Ashi, Tales of Zesteria).
Le film ressort avec de bonnes critiques et rapportera plus de 13.8 million de dollars au Japon, et 17 million de dollars dans le reste du monde. Le célèbre site Rotten Tomatoes rapporte que 97% des critiques sont positives avec un bon 97% et une note moyenne de 8/10.
Deux ans plus tard, en 2021, le studio collaborera avec plusieurs studios d’animations des quatre coins du globe et Walt Disney sur le projet Star Wars: Vision. Trigger sera à l’origine de 2 épisodes sur les 9. En parallèle, le studio se consacre à son tout dernier projet : Cyberpunk: Edgerunners.
Et vous, quel est votre anime préféré réalisé par le studio Trigger ?
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